Adam Smith (1723-1790)

Économiste écossais, A. Smith s'est principalement illustré dans la synthèse des idées de son temps à travers son célèbre ouvrage La Richesse des nations (1776).

Le personnage le plus fameux de tous les économistes, selon la formule de Schumpeter dans son Histoire de l'analyse économique, est né à Kirkcaldy en Écosse, le 5 juin 1723. Fils posthume d'un contrôleur des douanes, il fait des études de philosophie et de littérature de 1737 à 1740 à Glasgow où il est très influencé par son professeur de philosophie morale, Francis Hutcheson, puis à Oxford de 1740 à 1746. Nommé professeur de littérature à l'Université d'Édimbourg en 1748 puis de logique à l'Université de Glasgow en 1751, il succède en 1752 à Francis Hutcheson dans la chaire de philosophie morale (celle-là même à laquelle son ami le philosophe David Hume, Écossais comme lui, et déjà célèbre, avait postulé en vain). Il enseigne la théologie naturelle, l'éthique, la jurisprudence et l'économie politique. En 1759, il publie sa Théorie des sentiments moraux qui lui procure une certaine notoriété. Cela lui vaut d'être nommé en 1763 précepteur d'un jeune duc qu'il est chargé d'accompagner lors d'un voyage en Europe. De 1764 à 1766, il réside notamment à Genève en 1765 (où il rencontre Voltaire) et à Paris en 1766 (en même temps que Hume qui est, à cette époque, secrétaire de l'ambassadeur d'Angleterre en France). Il y rencontre les physiocrates, en particulier Quesnay et Turgot, et les Encyclopédistes, notamment Helvétius, rédacteur de l'article "Épingle" de l'encyclopédie. De retour en Écosse en 1167, il se consacre à la rédaction de ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations qui paraîtront en mars 1776, année de la mort de Hume dont il est l'exécuteur testamentaire. En 1778, il accepte l'emploi de commissaire des douanes à Édimbourg où il s'éteindra le 17 juillet 1790.